Résumé
Au moyen de quelles stratégies grammaticales et prosodiques les langues sénégalaises encodent-elles les fonctions discursives de ce dont on parle (topique) et de lieu de contraste entre plusieurs informations possibles (focus) ? C’est à cette question que cet article, qui porte sur l’ésuulaaluʔ, une des langues jóola parlées en Casamance (Sénégal), apporte une réponse qui se veut simple et directe à la question posée. Il montre que les constituants (sujet, verbe, objet et oblique) d’une phrase neutre peuvent, chacun, faire l’objet d’un topique ou d’un focus et décrit les stratégies appropriées dans chaque cas. Il montre également que ces stratégies s’appliquent simultanément.