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Liage ou coréférence en mérézon, parler abron (langue kwa de cote d’ivoire).
KOSSONOU Kouabena Théodore
lundi 4 juillet 2011


Résumé La théorie du liage est basée sur une relation structurale qu’entretiennent deux éléments à l’intérieur d’une phrase. Elle se manifeste, en mêrêzon, à travers les relations de coréférence qui existent entre l’anaphore(nɩ́́ -hɔ̰́) « se », le pronom(nɩ̰́́) « lui » ou la R-expression d’avec leurs antécédents respectifs dans leurs structures syntaxiques .Ainsi, une phrase ou une proposition est bien formée dans la langue, selon cette théorie, si l’anaphore et son antécédent se trouvent dans la même catégorie gouvernante ou domaine locale. Cette catégorie gouvernante est soit un NP ou IP minimale dans laquelle l’anaphore apparaît. Ce qui justifie leur coindiciation. En outre, l’anaphore ne peut avoir de référent indépendant dans la phrase. Elle reçoit son référent d’un antécédent situé à l’intérieur de la même phrase ou proposition. Le pronom est, quand à lui, libre dans la plus petite proposition qui le contient et qui constitue son domaine de liage minimal. Ainsi, le pronom se réfère à une entité différente. Il ne peut être coïndicé. Le pronom est donc non lié localement. Cependant, s’il doit être lié, cela se manifeste à l’extérieur de son domaine local de liage. Enfin, la R-expression ou l’expression référentielle du mêrêzon est un NP sujet ou objet qui n’est jamais lié. Elle sélectionne une entité extérieure. Toute coindiciation rend la phrase, dans laquelle elle apparaît, illicite.





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