Résumé

En Afrique de l’Ouest, l’intégration pédagogique des technologies de l’information et la communication (TIC) ne peut actuellement être réalisée que les langues officielles d’enseignement constituées par le français et l’anglais. Un tel état de fait est porteur d’interrogations et pourrait, entre autres, constituer une source de préoccupations, en termes d’obstacles pédagogiques que les formateurs (maîtres d’écoles et professeurs) doivent prendre en compte dans leurs activités pour en cerner les implications didactiques. Des formateurs du Mali et du Sénégal appartenant à différents ordres d’enseignement ont ainsi été ciblés pour étudier la manière dont ils perçoivent le rapport entre les langues maternelles et l’intégration des TIC. Il ressort de l’analyse qualitative des déclarations de ces formateurs, des différences de perceptions sur le rapport entre les langues des apprenants et l’intégration pédagogique des TIC. Si certains d’entre eux, ne perçoivent aucun problème majeur dans ce rapport, pour d’autres, par contre, il s’agit d’un rapport problématique qui se pose en termes de difficulté d’accès aux ressources numérisées et de limite dans la manipulation de l’outil informatique.