Résumé
L’obscurité qui lui est reprochée est aussi la marque d’une poésie de la syntaxe qui respecte naturellement les codes de la grammaire française. En respectant quelque part la loi de la grammaire, Ronsard doit forger son propre langage qui inaugure l’ère de la poésie amoureuse dépouillée de néologismes et de déformations syntaxiques. Il convient surtout d’observer que l’imitation, la traduction, la réécriture, n’interdisent nullement à Pierre de RONSARD ce geste d’appropriation légitime du langage. Les passages du texte, cités abondamment ici, ne sont que quelques exemples qui illustrent les thèses énoncées par l’auteur de l’article à partir de sa propre réception des Amours.