Résumé
L’autonomisation de la littérature africaine et celle des langues dans lesquelles celle-ci s’exprime sont des processus aujourd’hui irréversibles. A l’origine langue étrangère, la langue française est devenue langue administrative, langue d’enseignement, langue littéraire et, aujourd’hui, langue courante et langue populaire (dans sa fonction véhiculaire) en Afrique. Certains médias tendent à faire de la variété populaire du français leur instrument de communication. Trois principales préoccupations se dégagent : celles des Etats qui se sont choisis leur(s) langue(s) officielle(s), celles des écrivains qui en sont les utilisateurs légitimes et celles des pédagogues qui s’en servent comme instruments pour la transmission des savoirs et des savoir-faire. Le présent article montre que ces préoccupations ne s’affrontent pas. Elles semblent plutôt converger vers la nécessité de la codification du français d’Afrique.