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Le prénom DAGARA (Une expérience de la vie, une vision du monde)
Maxime Z. SOME
jeudi 30 juin 2016


Résumé

Des publications ont été faites sur la langue et la culture dagara en français ou en anglais. Suite à certaines dispositions de la l’administration coloniale et du code burkinabé de la famille qui brouilleraient la personnalité culturelle du dagara, de nombreuses réactions ont été versées dans le débat journalistique. Ces réflexions qui ne font pas l’unanimité portent notamment sur le balυ/bεlυ, c’est-à-dire le nom de famille. Ce présent article a une autre visée et porte sur le prénom ou le « nom donné », en anglais « given name » et par opposition au nom « surname ». Le « sιɔra » est le prénom donné le troisième jour si l’enfant est un garçon et le quatrième si c’est une fille. Ce prénom est mystique et non communiqué à tout le monde. Il est connu par trois ou quatre personnes et plus tard communiqué à l’enfant. En aucun cas, il ne doit être divulgué car il est lié à l’âme de l’enfant et les forces mystiques le protègent. Ce prénom mystique également est exclu de notre étude. À sa naissance, un ou plusieurs prénoms peuvent être donnés à l’enfant. Parfois cet ensemble est cohérent et donne une vision philosophique du monde pouvant être traduit en programme de vie. Ce même ensemble peut traduire la tension du moment entre les membres d’une famille. À partir de la dimension sociale et culturelle, nous allons tenter d’apporter un éclairage sociolinguistique. Cet article essaie de montrer l’importance de la langue et de la culture comme facteur de cohésion sociale, à travers les prénoms qui seraient finalement une catharsis. Cet article est une contribution pour la valorisation des langues et cultures africaines au Burkina Faso.

Mots-clés : Dieu, enfant, maison, mort, haine, endroit, personne, échec, insulte, père, beauté, pensée, parler, réfléchir.





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