Résumé
On parle beaucoup de Renaissance africaine. Cette perspective suppose le recours à des valeurs matérielles ou immatérielles du passé africain. À partir du concept de triplet de genèse (emprunté à Gérard Sensevy) associé à la notion de détour de l’antillais Edouard Glissant, cet article interroge une pensée politique, la charte de Kurukan Fuga, produite sous l’empire du Mali de Soundjata Kéïta. Si les genèses permettent une lecture des transactions et des valeurs sociales actualisées par le discours de la charte, le détour glissantien est envisagé comme une stratégie de réappropriation de ces ressources par les Maliens, pour redéfinir un Mali d’aujourd’hui.
Mots clés : Renaissance, mésogenèse, chronogenèse, topogenèse, détour.